☕️ Bonjour,

Un navire flambant neuf de 121 mètres de long pour 22 mètres de large va accoster à Bordeaux. (Photo : Adobe Stock)

Ce matin entre 9h49 et 10h57, le pont-levant laissera passer le tout premier cargo à voiles français, Canopée. Un navire célèbre pour sa propulsion mixte à la fois mécanique et éolienne.

Ce qu'il faut savoir 🌊

• Canopée est un cargo développé pour le compte d’Ariane Group afin de transporter les pièces du lanceur Ariane 6, jusqu’à la base de lancement de Kourou, en Guyane. 🇬🇫

• Sa conception et l’installation de 4 voiles, rectangulaires et semi-rigides de 37 mètres de haut, doivent permettre d’en faire un cargo économe en énergie, réduisant les coûts du nouveau lanceur.

• Le navire a été équipé d'ailes Oceanwings, développées par la start-up française Ayro, au port de Caen-Ouistreham, où il était arrivé le 20 juillet. 

• Les essais des ailes du roulier se sont terminés cet été, a annoncé le 24 août la société Alizés qui exploite le navire.

S'aider du vent 🌬️

• Cette société, spécialisée dans le transport décarboné et basée à Lorient, a été créée suite à un appel à projets en 2019. 📍

• Le roulier en acier de 10 700 tonnes peut économiser 25 à 30 % de carburant sur tout un voyage à une vitesse moyenne de 16 nœuds, grâce à ses 4 ailes.

• Une bonne nouvelle quand on sait que le transport maritime international est responsable de 3 à 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), soit plus de 1 milliard de tonnes de CO₂ par an.

• Le passage du navire à Bordeaux s'explique par la présence de 3 usines industrielles d'Ariane Group dans la métropole bordelaise. Depuis plus d’un an, les équipes girondines travaillent sur la nouvelle génération des boosters d’Ariane 6. 🚀

Verbatim 💭

« Pendant 6 ans, cette aventure a mobilisé une centaine de personnes. Désormais, c’est un nouveau chapitre qui démarre et qui va mobiliser 2 équipages de plus d’une dizaine de personnes pour effectuer les transports transatlantiques d’Ariane Group sur 2 continents en Europe et en Amérique du Sud », a déclaré la société Alizés.

Les enseignants du lycée Magendie, où Onel-Shenaya Fernando est scolarisée se mobilisent. (Photo : Maïté Koda)

La Sri-lankaise scolarisée à Bordeaux, Onel-Shenaya Fernando, fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français. Depuis la rentrée, le lycée Magendie se bat pour empêcher son expulsion. Explications.

Ce qui se passe 🔎

• Onel-Shenaya Fernando est arrivée en France fin 2019, à l’âge de 14 ans, avec son père Felix et sa mère Shanika. 🇱🇰

• Le départ de la famille Fernando du Sri Lanka fait suite à des menaces de mort, en raison de l’opposition politique du père de famille à un élu sri-lankais.

• Aujourd'hui âgée de 18 ans, Shenaya est étudiante en filière scientifique au lycée François Magendie de Bordeaux, dans l’optique de devenir vétérinaire. 🐾

• Après sa rentrée en terminale le 6 septembre et une note de 15/20 au bac de français, elle a reçu par courrier une obligation de quitter le territoire français (OQTF) sous 30 jours, émise par la préfecture de la Gironde.

Pour bien comprendre 🏫

• Afin de poursuivre ses études en France, la lycéenne avait formulé une demande de titre de séjour auprès des autorités françaises, à laquelle la préfecture a répondu défavorablement. 

• La préfecture de la Gironde indique que la jeune femme « est démunie de toute attache privée ou familiale proche et stable en France », et qu’« elle ne produit aucun document établissant son insertion durable dans la société française ».

• Par l’intermédiaire de son avocat, Onel-Shenaya Fernando a fait appel afin de mettre en suspens la procédure d’expulsion.

• En attendant des suites judiciaires, le lycée Magendies'organise pour que l’élève poursuive ses études et finalise son baccalauréat.

Mais aussi 💬

• Une pétition en ligne a été lancée sur change.org, demandant d’« arrêter l’obligation de quitter le territoire français » de la jeune femme.

• Elle rassemblait près de 28 000 signatures ce lundi en fin d’après-midi, pour un objectif fixé à 35 000 signatures. 

• Après le recours juridique lancé par Onel-Shenaya et son avocat, le préfet de la région Nouvelle-Aquitaine, Étienne Guyot, s’est « engagé à réétudier la situation ».

La mise aux enchères a été confiée à l’étude Pestel-Debord qui possède une expertise dans la vente de biens spéciaux tels que les avions et les hélicoptères. (Photo : FlickR)

La vente d'un engin exceptionnel aura lieu à 16h au Grand Hôtel de Bordeaux. Un Falcon 7X immatriculé à la présidence de la République du Congo est proposé. Mise à prix : 7 millions d’euros.

Ce qu'il faut savoir 👩🏻‍⚖️

• Fabriqué en 2014, l’aéronef de type Dassault Falcon 7X a été saisi sur le tarmac de Mérignac en juin 2020.

• Cet appareil qui n’affiche que 1 181 heures de vol a atterri ici pour des travaux de maintenance, chez Dassault Falcon Service.

• Lors de son atterrissage, l’entreprise Commisimpex a procédé à sa saisie, sur ordonnance d’un huissier, suite à une dette impayée de plus de 100 millions d'euros de l'État congolais.

L'affaire dite « Commisimpex » 📋

• À la tête de Commisimpex, l’homme d’affaires libanais Mohsen Hojeij a autrefois été proche du président congolais Denis Sassou-Nguesso.

• Dans les années 1980, sa société a réalisé de colossaux travaux publics au Congo. Mais avec la chute du prix du pétrole, principale source de revenus du pays, l’économie congolaise a accumulé des dettes envers la société, qui avoisinent près de 1,3 milliard d'euros à ce jour.  💶

• Faute de pouvoir récupérer cette somme au Congo, l'entreprise a entamé la saisie des biens de l'État congolais depuis l'étranger. 

• La cour d’appel de Bordeaux a confirmé le 29 juin dernier la décision du tribunal judiciaire du 13 décembre 2022, ordonnant la vente de l’aéronef. 🛩️

Zoom sur la vente ⏱️

• Pour participer aux enchères, l'étude exige une garantie de 500 000 € pour attester de la solvabilité du futur acquéreur.

• Le nouveau propriétaire devra régler les frais de travaux et de gardiennage (depuis le 8 juin 2020) auprès de la société Dassault Falcon Service, soit 830 000 €.

Les projections ont commencé début avril avec un premier passage au cinéma Athénée de Lunel, près de Montpellier. (Photo : Raid Wine)

À l'occasion du 33^e festival international du film d'Histoire de Pessac, une projection du documentaire Vignes sur le fil est organisée ce soir à 19h, à la Cité du Vin.

La vigne face aux aléas climatiques 🌱

• Le projet Raid Wine a été lancé en 2018 par les étudiantsingénieurs d'AgroParisTech et Montpellier Supagro : Emma Crouzet, Quentin Gerona et Isaure Sellier.

• Pendant 5 mois, ils sont partis à la rencontre des professionnels de la filière lors d'un voyage en Espagne, Portugal, Italie et Grèce.

• L'objectif ? interviewer une soixantaine de vignerons, chercheurs et membres d'appellations viticoles afin de comprendre leur adaptation au réchauffement climatique. 🌡️

Entre les lignes 🍷

• Sécheresses, pluies torrentielles, grêles, vagues de chaleur, tous ces facteurs mettent en péril la production des régions viticoles françaises et internationales.

• Le rapport du GIEC sur le changement climatique à horizon 2050, montre « qu’une nécessaire adaptation des pratiques culturales et une modification des marchés du vin seront nécessaires à court et moyen termes. »

• « Et si les témoignages des producteurs espagnols, portugais, italiens, et grecs pouvaient inspirer ceux de notre Hexagone ? » C'est à cette question qu'on voulu répondre les 3 étudiants ingénieurs agronomes.

Le déroulé de la soirée 🌜

• Dès 19h, la projection de 55 minutes sera lancée. Suivra une table ronde sur le thème du réchauffement climatique et de la vigne. 

• Elle sera animée par Mathieu Doumenge, grand reporter à Terre de Vins. Pour réserver votre place gratuite, cliquez ici.

• Un verre de vin sera offert à l’issue de la table ronde pour poursuivre les échanges. 👭🏻